Les Oliviers de Giuseppone - L’or vert de Pianottoli

L'alivi di Giuseppone, l'oru verde di Pianottoli in Corsica

À Pianottoli-Caldarello, deux amoureux de la terre ont fait de leur rencontre sur les bancs de Corte une promesse : vivre au rythme de la nature. 
Dans leur oliveraie, protégée par une fine poudre d’argile blanche 100 % naturelle, Camille et Marc veillent chaque jour sur leurs arbres comme sur un trésor. Leur bataille ? Protéger la santé du fruit contre l’assaut dévastateur de la mouche, capable de réduire à néant des mois de patience et de soin.

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1. Une organisation bien "huilée"

• Pouvez-vous nous décrire une journée type dans votre exploitation ?  Nos journées commencent tôt ! Entre la taille des oliviers, la pose des clôtures, les pulvérisations d’argile blanche, le piégeage des mouches et la récolte, il n’y a pas de place pour la routine. Nous pressons ensuite notre huile dans notre propre moulin avant de la mettre en cuve, puis en bouteille. Les jours de marché complètent la semaine — un vrai travail à plein temps, 7 jours sur 7.
• Vous faites appel à des wwoofers. Qu’est-ce que c’est  ? Le wwoofing, c’est avant tout une philosophie de partage. Des volontaires viennent découvrir nos savoir-faire et participer à la vie de la ferme cinq demi-journées par semaine. En échange, ils sont nourris, logés et plongés dans notre quotidien au plus près, entre entraide, convivialité et repas partagés.
• Quelle a été votre dernière acquisition ? Nous avons investi dans un pressoir. Avant, nous devions parcourir trois heures de route pour presser nos olives ! Aujourd’hui, tout se fait sur place : un gain de temps et une vraie autonomie.

2. Une histoire de saveurs préservées dans le respect de la nature

• Parlez-nous de vos oliviers. Nous comptons environ 2 700 oliviers, dont la moitié seulement est exploitée. Trois variétés composent nos cuvées : germania di Casinca, pitchulina et zinzala. Chacune a son caractère, et c’est ce qui rend notre huile unique.
• Quelle est votre “bataille silencieuse” du quotidien ? La mouche de l’olive, sans hésiter. C’est un combat permanent pour préserver la qualité du fruit. Et puis, il y a toute la partie administrative de l’exploitation… bien moins poétique !
• Votre démarche biologique ? Aucun pesticide, aucun engrais chimique. Nous voulons garder un sol vivant. Autour de nos parcelles, il n’y a que du maquis et des vaches : un environnement préservé, sans aucun traitement.

3. Une volonté affirmée de sublimer l'olive au quotidien...

• Les bouteilles ont une belle identité visuelle. Qui les a choisies ? Nous avons conservé les contenants choisis par mes parents : un bidon opaque, indispensable pour protéger l’huile de la lumière, et une étiquette dessinée par mon grand-père. Elle représente la fontaine du village.
• Quelle est, selon vous, l’erreur impardonnable avec l’huile d’olive ? La mélanger avec du vinaigre ! Une bonne huile d’olive se savoure seule, pour en apprécier toute la subtilité.
• Comment décririez-vous le caractère de votre huile ? Elle change chaque année mais on peut dire qu’elle se distingue par sa puissance et son intensité aromatique.
• Où peut-on acheter vos produits ? En vente directe sur les marchés de Sartène, Pianottoli, Bonifacio et Lecci, ainsi qu’au magasin des producteurs U Core Paesanu à Porto-Vecchio.

4. ...et un plaisir intact dans chaque moment 

• Quel geste aimez-vous particulièrement ? La taille des oliviers. C’est un moment qu’on aime. On façonne la structure de l’arbre, on prépare l’avenir de la récolte.
• Une anecdote de dégustation ? Un jour, une cliente nous a demandé de l’huile d’olive de printemps ! Elle l’avait confondue avec le miel… On en rit encore !
• Votre moment préféré de l’année ? Marc : l’hiver. C’est plus calme, je peux me consacrer à la taille et à l’entretien du domaine. Camille : la fin de la récolte. Le silence revient, on se retrouve seuls avec nos arbres et nos poules : c’est apaisant.
• Et votre rêve, aujourd’hui ? Un jour de congé par mois ! Marc ne connaît même pas les plages de Pianottoli…
• Enfin, quand vous marchez dans votre oliveraie, qu’éprouvez-vous ? Une grande fierté. Celle d’avoir bâti tout cela de nos mains et de voir, saison après saison, la terre nous le rendre.