Chef Lambert, Alsace in his heart, Corsica in his skin

Born in Épinal into an Alsatian family where cooking is sacred, Chef Lambert grew up with good food, white wine and memories of shared cooking. From an early age, he was inspired by his maternal grandmother, a true culinary clan leader, who would prepare sauerkraut the day before, the better to reveal its flavors the next day. It was in this generous, gourmet atmosphere that he forged his taste for sharing.
Not really at ease on the school benches, he declared at the age of 10: " I'm going to be a chef. And he became one, through sheer hard work. Five years of rigorous apprenticeship taught him discipline and enabled him to rise rapidly through the ranks, thanks to his sense of observation and his desire to do well. He retains a deep respect for his first chef, a father figure who passed on much more than recipes to him: human values.
After a spell in prestigious hotel restaurants, he realized that this overly codified world was not for him. So he chose another path, a simpler, truer one: to get back to basics, to local cuisine, to direct contact with people.
Today, based in Ajaccio, he runs a restaurant where his brother is in the kitchen, while he devotes himself to what he loves most of all: sharing. On the program: a stroll around the market with customers, exchanges with producers, a convivial cooking workshop, and to finish, a good Corsican spuntinu (snack) based on local specialities such as charcuterie and cheese. Just the way he likes it.

Comment êtes-vous arrivé en Corse ?
Par hasard ! Je ne connaissais absolument pas la Corse. À 20 ans, j’ai vu une annonce : “recherche pâtissier à Île-Rousse”. Je n’étais pas pâtissier… mais j’y suis allé quand même. Là-bas, j’ai reçu un accueil formidable. J’y suis resté dix ans. J’y ai trouvé ma place.
Une chose que vous avez apprise en Corse ?
À couper la charcuterie ! Et attention : si elle est trop fine, elle perd tout son caractère. Elle doit être bien tranchée pour révéler ses saveurs.
Les avantages et les inconvénients de vivre à Ajaccio ?
Il fait bon vivre ici. C’est une ville où on peut élever ses enfants avec de vraies valeurs. Tu connais le nom de ton voisin, tu crées des liens. Il y a de l’entraide. Bien sûr, l’insularité complique parfois les déplacements, mais ça fait aussi partie du charme.
Qu’appréciez-vous le plus chez les Corses ?
La magagna ! Ces blagues en langue corse, pleines d’ironie et de tendresse. Et comme on dit ici : “le magagneur n’est pas bisqueur”.
Votre plat préféré ?
La blanquette de veau à la crème fraîche avec du riz qui colle. C’est le plat de ma grand-mère, celui du dimanche en famille. Rien ne vaut ces souvenirs-là.
Votre moment préféré ?
Quand la cocotte arrive sur la table. C’est le symbole de la convivialité, du repas qui rassemble.
Comment s’appellent vos enfants ?
Louis et Charles. Et oui, je suis un grand passionné de Napoléon !
Avez-vous un rêve ?
Oui, dîner avec Gérard Depardieu. C’est un dinosaure, un vrai ! Et puis comme je dis souvent, on n’est pas des petits oiseaux.
Des projets à venir ?
Pas spécialement. Je veux juste continuer à faire plaisir aux gens, leur serrer la main, partager un bon moment. C’est ça, ma ligne de conduite.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui vient en Corse ?
Ne vous fiez pas aux préjugés. Venez découvrir par vous-même. La Corse, ça ne s’explique pas, ça se vit.